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L’historique du SANC

2014

Le Service d’aide aux Néo-Canadiens (SANC) souligne ses soixante ans d’existence. Six décennies consacrées à aider, accompagner et soutenir les immigrants ayant choisi l’Estrie comme terre d’accueil. Aujourd’hui, ce sont près de 22 000 personnes (adultes et enfants), provenant d’une centaine de pays et parlant près d’une cinquantaine des langues autres que le français ou l’anglais, qui ont été accueillies par l’organisme et qui vivent ou ont vécu dans notre région, principalement à Sherbrooke. Il va de soi que ce sont les différentes vagues d’arrivée d’immigrants qui marquent l’histoire de l’immigration en sol sherbrookois. Bien que l’accueil et l’accompagnement soient au cœur des interventions du Service d’aide aux Néo-Canadiens, l’organisme a, au fil des ans, développé une panoplie de services et d’activités teintés sur la réalité des personnes immigrantes et leurs multiples besoins.

2005 – 2014

Les premiers Bhoutanais sont arrivés en 2008 et se retrouvent parmi les 6 900 personnes accueillies par le Service d’aide aux Néo-Canadiens. Ces gens proviennent d’une cinquantaine des pays différents, principalement d’Afghanistan, d’Algérie, d’Argentine, de Colombie, du Congo, d’Irak et du Maroc.

Mise sur pied de deux nouveaux projets, soit le Réseautage concerté pour les femmes immigrantes et Être Canadien à part entière.

Structuration de la liaison avec le milieu scolaire, en collaboration avec la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS).

Mise sur pied du bilan de santé des réfugiés avec le concours du Centre de santé et des services sociaux – Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS) et du ministère de l’Immigration, de la Diversité et l’Inclusion (MIDI).

Déménagement du Service d’aide aux Néo-Canadiens dans ses nouveaux locaux sur la rue Prospect afin de faire face à la croissance et au rapatriement de l’accès au travail.

Création du comité « L’Estrie se parle des vraies affaires » afin de sensibiliser les employeurs à l’embauche des personnes immigrantes.

Le Service d’aide aux Néo-Canadiens continue sa participation aux travaux de plusieurs comités aux niveaux local, régional, provincial ou national.

Pendant cette période, le Service d’aide aux Néo-Canadiens reçoit plusieurs prix du milieu : il est proclamé Organisme sans but lucratif de l’année lors du Gala d’excellence de la Chambre de commerce de Fleurimont. Il est aussi reconnu Organisme à l’honneur par la Corporation de la Semaine du bénévolat de Sherbrooke.

1995 – 2004

En plus de nouvelles provenances, telles que l’Afghanistan, l’Iran et l’ex-Yougoslavie, on constate des arrivées plus nombreuses du Rwanda, de la Colombie, de la France, du Mexique, de l’Argentine, du Maroc, du Pérou, de l’Uruguay et du Brésil, pour un total de plus de 7 000 personnes. Le Service d’aide aux Néo-Canadiens offre le service d’accès au travail aux personnes immigrantes en partenariat avec le Centre Saint-Michel, et ce, pendant dix ans à partir de 1998. Le Service d’aide aux Néo-Canadiens participe, à la demande de la Ville de Sherbrooke, aux travaux du comité d’élaboration de la politique d’accueil et d’intégration des immigrants et à l’élaboration du plan d’action découlant de ladite politique. Le Service d’aide aux Néo-Canadiens est honoré à trois reprises, soit le Prix Reconnaissance Estrie de la Chambre de commerce de Sherbrooke dans la catégorie Organisme sans but lucratif, le prix Hommage bénévolat Québec (5e édition) dans la catégorie Organisme en action pour la région de l’Estrie et le Certificat du Mérite civique octroyé par Citoyenneté et Immigration Canada à un organisme de la province du Québec.

1985 – 1994

À l’heure de la collaboration

Les premiers Iraniens font partie des quelque 4 350 immigrants accueillis pendant cette période. Les autres personnes étaient originaires principalement du Cambodge, d’El Salvador, du Guatemala, du Laos, du Nicaragua et du Vietnam. Le Service d’aide aux Néo-Canadiens est lauréat en 1994 du Prix de rapprochement interculturel octroyé par le ministère des Affaires internationales, de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec (MAIICCQ). Très présents sur le territoire, les immigrants se voient confronter à des problématiques aussi réelles que prioritaires, dont l’emploi, l’accessibilité aux services de santé et d’éducation. C’est pour répondre à ces besoins criants d’insertion et d’intégration à leur communauté d’accueil que sont créés la banque d’interprètes et le programme de soutien à l’insertion en emploi (1993). Stimulé par sa propre dynamique interne et par l’évolution socioéconomique de l’immigration, le Service d’aide aux Néo-Canadiens est entré, depuis 1992, dans une nouvelle phase de développement. Elle s’accompagne d’une restructuration de l’organisme. À partir de 1990, un nouveau service est offert à la population sherbrookoise, soit le jumelage interculturel, lequel reste en place pendant 15 ans.

1975 – 1984

Le Service d’aide aux Néo-Canadiens accentue sa collaboration avec beaucoup d’organismes du milieu. L’entraide avec ces groupes prend la forme d’échanges de services, d’informations, de référence de clientèle, de participation à des tables de concertation, d’accueil et de supervision de stagiaires, de jumelage, de rencontres de discussions, de partage de ressources, d’organisation d’activités communes, etc. Remarquons que l’embauche du premier coordonnateur à plein temps ne se fait qu’en 1978. Quelque 1 900 personnes sont accueillies pendant cette période. Elles étaient originaires surtout du Cambodge, du Laos, d’El Salvador, de la Roumanie, de la Russie et de la Tchécoslovaquie.

1965 – 1974

Le 22 décembre 1967, l’incorporation de l’organisme est réalisée sous le nom de Service d’aide aux Néo-Canadiens (Sherbrooke) inc. Création dans cette même période du ministère de l’Immigration du Québec et du Centre d’orientation et francisation des immigrants (COFI) à Sherbrooke, entraînant du même coup une réévaluation du mandat du SANC, notamment sur le plan de la francisation. Compte tenu de la complexité du mandat de l’organisme, le besoin d’une permanence se précise et aboutit à l’embauche d’un agent à mi-temps en 1969, soit 15 ans après la mise sur pied de l’organisme. Les premiers Vietnamiens s’ajoutent aux quelque 750 personnes accueillies pendant cette période. Les autres immigrants provenaient principalement de France, d’Haïti, de Hongrie, d’Irlande, d’Italie et du Portugal. L’immigration fait désormais partie du paysage sherbrookois. Et pour souligner la culture diversifiée de toutes ces personnes venues d’ailleurs, les immigrants invitent la population depuis 1968 à l’événement devenu une tradition : le Buffet des nations.

1954 – 1965

 Connu d’abord sous le nom de « Bien-être des Immigrants », l’organisme est à ses débuts avec le soutien de l’Archevêché de Sherbrooke. Il a vu le jour le 5 mai 1954. Les activités et services offerts aux personnes immigrantes sont le fruit de l’effort des bénévoles, car l’organisme n’avait pas de permanence. Des comités de bénévoles sur l’accueil, les finances ou les activités assuraient la réponse aux besoins des personnes accueillies. Les bénévoles s’activent pour accueillir la première vague d’immigrants venus des pays aussi diversifiés que la Belgique, la France, la Hongrie, l’Italie, la Pologne et le Portugal. Environ 900 personnes ont été accueillies pendant cette période. Cette époque est marquée aussi par un ralentissement de l’immigration. Le Bien-être des Immigrants en profite pour intensifier ses activités de soutien moral et matériel.